Il est grand temps de vous présenter l’un de mes nouveaux outils, pour lesquels je délaisse autant que possible mon ordinateur…
Tout d’abord, ma cardeuse à rouleaux. Je vous présente Roberte… ce qui était au départ une boutade et un surnom lui est finalement resté, c’est plus court que « ma-cardeuse-à-rouleau-Finest-de-Strauch » 😀
Pour ceux qui ne sauraient pas à quoi sert cet étrange engin, une cardeuse est très utile pour… carder la laine, bravo ! c’est à dire brosser et lisser les fibres dans le même sens, et en faire tomber les dernières poussières et petites pailles. Cela va beaucoup plus vite que les cardes à main, permet de faire des nappes très agréables à filer, et des mélanges de toutes sortes.
Mon choix s’est porté sur la Finest, de Strauch : un investissement certes, mais garanti à vie ! Côté technique, c’est une chaîne et non une courroie qui entraîne le tout, sans besoin de la huiler ou de la retendre. Les cardeuses les plus fines peuvent carder des fibres précieuses, mais aussi des laines plus épaisses, alors qu’à l’inverse les cardeuses épaisses ne peuvent pas carder des fibres fines sans les abîmer ou les faire boulocher : du coup celle-ci est l’une des plus polyvalentes. Je n’en ai lu que des commentaires élogieux, d’après des fileuses très expérimentées.
Cette acquisition m’ouvre de nouvelles perspectives ! Je récupère de plus en plus régulièrement des toisons, qu’il faut trier, laver, carder puis filer… je gagne ainsi un temps considérable, pour un résultat bien meilleur qu’avec mes cardes à main, et des nappes prêtes à filer ! J’avais aussi gardé de côté pas mal de fibres (soies, angora, mohair, alpaca, moutons de différentes races…) et des couleurs différentes, ce qui me permet de créer mes propres mélanges à filer .
Voici quelques exemples…
Toison de Ouessant, bien lavée et préparée, ça passe ! Mais n’espérez pas mettre une toison brute dans ce genre de cardeuse, ça l’abîmerait et la salirait pour longtemps…
Un premier essai de mélange de couleurs (du mérino)
Un essai jouant davantage sur différentes laines (mouton du Kerry / Irlande, mérino bleu clair et bleu foncé)
Mélange de mérino et de soie…
J’en suis vraiment, vraiment ravie : on voit bien que c’est du matériel ultra solide, stable, bien conçu… Je suis très heureuse de pouvoir franchir une étape supplémentaire en préparant mes fibres moi-même, et je suis loin d’avoir fait le tour de toutes ses possibilités !
Je vous parlerai très bientôt de mon nouveau rouet, car j’y retourne ! J’espère pouvoir bientôt proposer des nappes cardées dans la boutique de l’Atelier des Bruyères !
Oh oui, des nappes cardées ! Quelle bonne idée, quand j’aurai mon rouet, je viendrai me fournir chez toi…
Bonjour, intéressante ta Roberte, en passant moi aussi je donne des noms aux objets ça m’évite de chercher les thermes techniques quand j’en parle… 😉
j’aurais une question, j’ai vu hier dans une boutique solidarité, une cardeuse d’un autre type celle qui on un balancier avec des dents plus grandes, prix dans les 50 euros si je me souviens bien, j’ai hésité me demandant ce que j’en ferais
As tu un avis sur ce genre d’appareil traditionnel ?
Merci
Marie
Bonjour Marie,
Je n’ai jamais testé ce genre d’engin, donc mon avis se basera plutôt sur ce que j’en ai entendu 😉
Ce sont des cardeuses à matelas en général, avec des clous très épais et espacés, qui ouvrent les fibres et leur donnent du gonflant… mais elles sont réputées être plutôt agressives, à éviter donc avec les fibres fines. Ce type de préparation n’est peut-être pas l’idéal pour le filage, à vérifier au cas par cas bien sûr, si celle-ci est plus fine, selon le type de toison etc…
Merci de ta visite et de ton commentaire !
Au plaisir,
Claire