Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
Je chronique assez peu de romans dans ces pages, et c’est dommage car c’est un genre dont je ne saurais me passer ! Vous avez peut-être déjà aperçu celui-ci sur les rayons de nombreuses librairies : le bouche à oreille commence à faire son effet, et on le voit de plus en plus !
Le cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patates… drôle de titre qui titille aussitôt ma curiosité et fait monter le sourire aux lèvres : me voilà happée par la lecture. A la fin de la deuxième guerre mondiale, une jeune auteur britannique cherche un sujet pour son prochain ouvrage, et se remet autant que possible des plaies laissées par la guerre. Elle commence par hasard une correspondance avec un homme vivant sur l’île de Guernesey, et de fil en aiguille avec d’autres habitants de l’île, qui vont lui raconter la naissance et le quotidien de leur cercle littéraire peu commun.
C’est là tout le charme du livre, uniquement composé de ces échanges de correspondances délicieux… chaque personnage est bien là, on reconnaît sa plume, son ton, son caractère aux premières lignes, ce qui fait naître une impression de connivence qui s’approfondit au fil des pages. Au départ plus légères, les missives laissent transparaître au fil du temps les douleurs de la guerre, le manque des absents, l’inquiétude de ceux que l’on attend encore… ou comment la petite histoire, celle de quelques habitants sur une île anglo-normande se tisse à la grande, à la guerre et à l’occupation. On pense à « Un long dimanche de fiançailles » de Sébastien Japrisot, où la quête de Mathilde est également retranscrite par les lettres qu’elle échange au fil de sa recherche de Manech, disparu dans les tranchées…
J’avoue avoir versé ma petite larme, je suis un coeur d’artichaut surtout sur ces sujets là ! Mais j’ai aussi gardé le sourire longtemps après avoir tourné la dernière page, et j’ai retrouvé le goût des belles lettres et de l’écriture, qu’Internet a tendance à me faire malheureusement perdre !
c’est amusant j’ai fermé ce livre voilà déjà 10 jours
et c’est vrai qu’il persiste un certain parfum, une certaine douceur alors même que plus aucun mot ne vient nous raccrocher à cette histoire…
je suis tout à fait d’accord avec toi Claire :
un genre qu’on a tendance a délaisser, alors qu’il permet des variations de styles et de tons propres à nous faire rêver..
en bref un livre où il fait aussi bon se glisser que sous une bonne grosse couette un soir d’hiver !
Merci de ta visite et de ton avis Némo 😉