Patrimoine littéraire européen : racines celtiques et germaniques. Anthologie en langue française, sous la direction de Jean Claude Polet. Editions De Boeck Université, 1992
C’est un sacré pavé, il fait presque 800 pages, ce qui justifie la trentaine d’euros de son prix…
Il y a tellement de choses dedans ! Toutes les sources, c’est à dire les textes irlandais, gallois, les Eddas, … mais aussi tous les styles : poésie, prose… De nombreux textes sont traduits par Guyonvarc’h, issus de son ouvrage « textes mythologiques irlandais », mais pas seulement.
J’insiste, c’est une mine d’or !
Je shématise mais si au lieu de lire que la femme de Feidlimid, enceinte de Deirdre, demande au druide ce qui se passe quand on entend cet effroyable cri, vous préférez lire :
« Ecoute, Cathbad au doux visage,
beau, prince, grand et puissant diadème ;
Sois magnifié par l’art des druides… » etc…
alors foncez 😀
Allez, encore un peu, c’est trop beau 😀
« Ô Bé Find viendras tu avec moi
au pays merveilleux où il y a de la musique ?
La chevelure y est comme la couronne de la primevère ;
le corps lisse y est de la couleur de la neige.
Là il n’y a plus rien ni à moi ni à toi,
les dents y sont blanches, les sourcils noirs ;
la foule nombreuse est le plaisir des yeux.
Chaque joue a la couleur de la digitale.
Le cou de chacun a le pourpre de la giroflée ;
les oeufs du merle sont le plaisir des yeux.
Quelque belle que soit la pierre de Fal,
elle est désolée en comparaison de la Grande Plaine.
Si bonne que soit la bière de l’île de Fal,
plus enivrante encire est la bière de la Grande Terre.
C’est un pays merveilleux que je parle.
La jeunesse ne s’en va pas avant la vieillesse.
… «